Kamishibaï

Comme le conteur, le diseur de Kamishibaï est face à son public, visible ou caché selon l’envie ou le contexte.

Deux bouts de bois heurtés d’abord lentement puis de plus en plus vite annonce le début du spectacle comme c’est la règle dans le Théâtre Kabuki.

Une séance commence toujours avec les portes fermées. On termine en refermant les volets un à un, avec une formulette choisie selon l’histoire racontée ou avec une mélodie ayant marquée les transitions.

De « kami », papier et « shibaï », théâtre.

Le Kamishibaï est né au Japon au VIIe siècle, petit théâtre ambulant où l’on fait défiler les images pour raconter une histoire. Les dessins doivent pouvoir être vus à distance, ils sont donc souvent simples et colorés…

Les conteurs de Kamishibaï ou gaïtos parcouraient les quartiers et les villages à vélo avec, sur leurs porte-bagages une boîte laquée. Trois jeux d’histoires accrochés  au guidon, un panier rempli de beignets sucrés et de friandises à base de patates douces et deux claquettes de bois, pour annoncer leur arrivée.

Attirés par le bruit, les enfants s’asseyaient autour du vélo, ceux qui avaient acheté des bonbons prenaient les meilleures places, à l’avant. Le gaïto racontait deux histoires et demi et disait  « Pour connaitre la suite, revenez demain « 

(Source : blog de la Médiathèque de Soultz) http://mediathequesoultz.over-blog.com/search/kamishiba%C3%AF/

Voix et bruitages

Le face-à-face avec l’auditoire permet au conteur de s’adapter à son public. Un texte  court et peu détaillé, offre la liberté de l’enrichir dans une dynamique interactive avec les auditeurs (variations de voix, passages rythmés, répétés, chantés).

On ne fait pas que montrer l’image, on la  « joue » en désignant du doigt un élément, en ajoutant un commentaire… Un arrêt sur image produit une attente, un suspense ; Une image tirée très rapidement, un effet de surprise. Un va-et-vient, un aller-retour renforce l’idée de danger, d’hésitation…

La dramatisation (au sens théâtral du terme) provoque les images mentales et rend l’écoute des spectateurs plus active, on peut aussi recourir à des onomatopées, des bruitages voir à un fond sonore.Certaines histoires sont créées spécialement pour installer une interactivité avec les auditeurs.

Le Kamishibaï est autant conçu pour un large auditoire que pour des groupes très restreints.

Support de dimensions réduites,  il attire son public par la confidentialité qu’il induit mais aussi par quelques constances : la concision et la concentration d’effets.

Un butaï placé sur un guéridon recouvert d’un tissu noir uni, légèrement plus haut aux yeux des enfants. Un spot dirigé sur les images concentre l’attention du public installé dans une légère pénombre et procure une ambiance théâtrale…

Un matin alors que le merle chantait, s’ouvrit les portes du..